"La Petite Rue" de Johannes Vermeer - Se trouvait-elle à Delft au Nieuwe Langendijk 22-26?

Le point de vue d'un historien de l'art sur des recherches en histoire architecturale et archéologie urbaine.

Drs. Kees Kaldenbach

====== REVUE DE PRESSE, 8 DECEMBER 2000 ======

La vraie "Petite rue" par Vermeer a été identifiée et démolie en 1982

Le site précis de la peinture "La Petite rue" par l'artiste JohannesVermeer de Delft a été identifié et situé à Delft sur Nieuwe Langendijk 22-26. Les bâtiments historiques qui se tenaient là par le passé avaient été identifiés pour la première fois en 1982, puis furent complètement démolis . Cette nouvelle a été rapportée par l'historien de l'art hollandais Kees Kaldenbach dans la dernière parution du Bulletin d'Antiquités Royales Hollandaises (Bulletin KNOB), qui a été présenté à la mi-décembre 2000.

En 1982, un groupe de maisons sur Nieuwe Langendijk 22-26 était l'objet de recherches d'une équipe de l'université polytechnique de Delft, aidée par un certain nombre d'archéologues amateurs. Ces recherches ont eu lieu peu avant la démolition des bâtiments, les maisons en question semblant être un sujet intéressant. Le groupe de bâtiments étudié semblait dater du seizième siècle et peut-être même avant. L'une des structures de ce groupe, située à l'arrière des maisons, était un bâtiment inhabituellement grand et non aligné sur les autres maisons de la rue.

Au cours de cette recherche, Wim Weve, qui travaillait en 1982 en tant qu'assistant dans le service d'architecture de l'Ecole d'Enseignement Technique de Delft, réalisa que les maisons à cet emplacement étaient semblables à celles peintes par Vermeer à un point tel qu'une identification était possible. Son "Rapport Provisoire" a été édité le 14 février 1982, avant que la démolition réelle ait commencé. Ses résultats ayant été rapportés comme des recherches privées personnelles et son rapport diffusé uniquement auprés de cercles limités, ses avertissements écrits et oraux ont été ignorés par le propriétaire immobilier, par les magistrats de la ville et par le Bureau National des Monuments (Rijksdienst Monumentenzorg). Un permis de démolition avait déjà été rendu pour laisser placer à la construction d'une "maison ancienne". A cette époque, les remarques de Weve ont été considérées comme "trop vagues" et non-soutenue par des évidences scientifiques solides.

Au départ, cette recherche sur Nieuwe Langendijk 22-26 portait sur l'hisoire de l'architecture, mais après la disparition du bâtiment, elle est devenue purement archéologique à partir de juin et juillet. Effectuée par une équipe dirigée par l'étudiant assistant Claes-Joris van Haaften , les fouilles ont durées jusqu' en août 1982. Des résultats ont été présentés par Van Haaften en 1987 lors de la parution de son livre en trois volumes aux Presses Universitaires de Delft. Les résultats extrêmement détaillés de cette recherche ont servis de manuel aux étudiants en restauration architecturale. Tous les travaux de Van Haaften l'ont mené à soutenir la thèse de l'identification initiale des bâtiments comme étant les maisons peintes par Vermeer. Cependant, les travaux et publications de Weve et de Van Haaften sont restés en grande partie ignorés des historiens et des historiens de l'art, restant ainsi pratiquement inconnus.

Le Drs. Kees Kaldenbach, historien de l'art et spécialiste de Vermeer, qui a récemment publié la date exacte de la scène "Vue de Delft" peinte par Vermeer avec une précision d'un demi-mois, a poursuivit des recherches sur "La Petite Rue", à partir des données fournies par Weve et Van Haaften. Au cours de ces recherches, K. Kaldenbach a collaboré avec le professeur Dr. Ir. C.L.Temminck Groll, professeur de restauration architecturale à l'Ecole d'Enseignement Technique de Delft, tout comme avec Weve et Van Haaften. Ces derniers travaillent tous deux en tant qu'historiens de l'architecture dans les villes hollandaises de Delft et de Groningue. Dans son son article de couverture dans le bulletin KNOB, Kaldenbach présente toutes les données appropriées, combine et pèse toutes les indications. Il énumère en tout 14 arguments en faveur de l'identification, parmi lesquels:

- la date de ces maisons reconstruites après le grand feu de 1536 qui ravagea les 4/5 de Delft;

- la taille et la largeur, le plan, l'élévation et d'autres caractéristiques architecturales des maisons sur Oude Langendijk22-26;

- la rigole d'écoulement, uniquement visible sur la peinture de Vermeer, et qui prouve son emplacement sur un canal;

- la distance entre le peintre et le sujet;

- le jeu de la lumière dans et en dehors du bâtiment nr. 26 (qui est la maison du côté droit sur la peinture de Vermeer).

En conclusion de son article, Kaldenbach écrit:

"Pris individuellement; chacun de ces arguments ne serait pas suffisant pour identifier l'architecure du Nieuwe Langendijk 22-26 comme étant celle montrée par Vermeer. Cepedant, considérant l'ensemble des indications dont nous disposons, il est maintenant presque certain que les tentatives de conclusions de Weve, appuyées aujourd'hui par les données très solides de Van Haaften concernant la localisation de 'La Petite Rue', étaient fondées. Leurs études nous permettent une bien meilleure compréhension et appréciation de la peinture de Vermeer. En même temps, ces indications concrètes apportent des évidences qui ne permettent //////but a small margin of error ///////."

======= FIN DE LA REVUE DE PRESSE ====

J'ai peur que les lecteurs anglais et français ne soient à présent un peu désavantagés. L'article, dont la version complète disponible sur le site est en hollandais, ne peut être ici présenté que de façon résumée, attendant toujours une publication dans un magazine anglophone et francophone.

L'article hollandais débute comme ceci :

A première vue, La Petite Rue peinte par Johannes Vermeer(1632-1675) semble être ce qu'on appelle maintenant "une peinture modeste et simple". Nous voyons une peinture attrayante d'une rue avec quelques vieilles maisons . Comparé à La Vue de Delft (ca. 1661, Mauritshuis, la Haye), très peu a été écrit au sujet de La Petite Rue. Cette "peinture merveilleuse et modeste qui réussit à évoquer un éventail d'émotions si large..." et qui "chante la beauté de la vie quotidienne..." semble défier toute description signicative. Pourtant, plus on la regarde, plus elle devient intéressante, non seulement comme représentation apparemment documentaire d'une architecture médiévale tardive, mais aussi en tant qu'oeuvre d'art en elle-même, c'est à dire en tant que couches de peinture soigneusement déposées sur la toile. Cet article se concentre sur les qualités documentaires de la peinture et cherche à savoir si l'emplacement de Delft a en effet été correctement indiqué en 1982. À la fin de cet article, une synthèse sera présenté.

Et il termine avec la comparaison entre la peinture et les bâtiments réels.


Comparaison entre la peinture et le site réel.

V. pour Vermeer; D. pour Documentation.

1) Age du bâtiment initial

V. Selon les historiens de l'acrhitecture, Vermeer montre une maison avec une façade de brique du côté droit qui date de la deuxième moitié du quinzième siècle ou du début du seizième siècle (c.1450-1525). La porte étant au milieu.

D. Nieuwe Langendijk 26 est situé juste dans la zone dévastée parle le Grand Feu de 1536. L'histoire architecturale du bâtiment n°. 26 remonte au quatorzième siècle (concernant les fondations et les parties boisées des murs); une façade de brique a été ajoutée dans la 2ème moitié du quinzième siècle. La façade avait une porte au milieu.

2) Largeur

V. Vermeer montre à une maison qui présente 28 briques en largeur, toutes peintes en rouge.

D. Les différentes briques, à la base de la façade du n°. 26 ont une largeur de 22 centimètres. Dans la peinture de Vermeer, nous pouvons compter 28 briques chacune de 22 centimètres. avec des joints de 1,5 cm, soit 6,58 mètres au total . Ceci est très proche de la largeur réelle du n°. 26 Nieuwe Langendijk, qui est de 6.83 mètres. Weve a relevé des fondations remplies de gravats, parmi lesquels se trouvaient des briques rouge peintes, avec un joint peint en blanc. Une partie des briques étaient de taille oblongue standard, d'autres servaient pour des coins de porte, d'autres encore pour une ouverture de voûte.

3) Taille

V.Vermeer montre une salle particulièrement élevée au rez-de-chaussée. Au regard des autres mesures, cette pièce doit être haute d'environ 4 mètres.

D. Le bâtiment nr. 26 a comporté une telle pièce. Au dix-septième siècle, le plancher du premier étage se trouvait 4 mètres au-dessus du niveau de la rue. La taille réelle de la salle du rez-de-chaussée était bien de 4 mètres, le plancher de l'étage n'ayant qu'une seule planche d'épaisseur.

 

4) Caractéristiques structurelles

V. Vermeer montre un mur présentant une technique particulière de maçonnerie, appelée nicoteux ou klezor, avec une configuration spécifique de fissures dans la maçonnerie. Il peint une maison qui doit avoir eu un cadre en bois, auquel a été ajoutée une mince façade de brique.

D. Le bâtiment nr. 26 a eu un tele ossature en bois qui datait d'environ de 1450. Concernant ce système fissure, développé aux alantours de 1658, nous n'avons aucune autre documentation que celle de Vermeer, mais les spécialistes de la restauration savent lire les fissures dûes à un système logique de contrainte, qui est représenté dans la peinture à l'évidence d'une manière documentaire.Vermeer, en tant qu'amateur, ne peut pas avoir inventé un tel système de fissures.

 

V.Vermeer montre une porte en arc ogival. Dans la peinture de Vermeer, les briques sont toutes rectangulaires, exceptées celles qui forment le bord et la voûte de la porte.

D. La grande voûte enveloppant la porte a été construite en dehors des briques droites et des briques de profil définissant le rebord vers la rue. Un sous-sol a été creusé au dix-septième siècle. Ce sous-sol se trouvait au-dessous de la salle droite de n°. 26. Lorsque la façade a été démolie au dix-neuvième siècle, les briques ont été remployées pour compléter l'édification de ce sous-sol. Les briques qui ont été trouvées lors des fouilles étaient peintes en ocre sur la face extérieure et les joints étaient peints en blanc.Quelques briques étaient droites, d'autre avaient un profil de 3/4, et certaines de ces dernières ont été effilées pour s'adapter à une voûte.

V. Tout à fait à gauche, Vermeer semble peindre la façade d'une autre maison, mais en étudiant la structure de toit, il doit s'agir d'une pièce dont les angles sont déformés .Un angle déformé dans la strcture du toit est visible dans la peinture de Vermeer.

D. En analysant la structure et les faisceaux du toit en bois du 22 Nieuwe Langendijk en 1982, Weve comprit qu'à l'évidence il y avait eu là par le passé une annexe attachée du côté est de ce bâtiment. Ceci influenca fortement ses conceptions sur la relation entre le bâtiment et la petite rue de Vermeer.

V. Quand on regarde la peinture de Vermeer , il est difficile d'imaginer le plan du groupe de bâtiments représentés.

D. La position des divers bâtiments dans la peinture est très inhabituelle au regard de la disposition de la section de Delft qui a échappé au feu de 1536. Par exemple, comme on peut le voir dans le plan, immédiatement derrière la maison sur la gauche, Vermeer dépeint une maison (sur cette image dans le bleu) dont le plan au sol est un peu décalé vers la droite. Sur la carte exacte de la ville datant 1832, on peut voir une disposition semblable de bâtiments que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans la zone gauche laissée intact par le feu.

 

5) Situation et forme de n° 22 et présence d'un "grand hall " ('zaalgebouw') derrière le n° 22

V. A l'extrême gauche de la peinture, Vermeer ne montre pas la partie principale d'une maison, mais l'avant d'une salle d'annexe ou pièce latérale de cette maison. La maison principale n'est pas montrée. Sur la cour derrière le n° 22., Vermeer montre un large bâtiment qui semble être décalé vers la droite. Ce bâtiment, qui n'avait pas de murs intérieurs de séparation, est du type "grand hall". Au regard de cette identification et de cette documentation, Vermeer a peint son toit d'une manière réduite.

D. L'étudiant Wim Weve, qui faisait partie de l'équipe de recherche en 1982, a découvert les débuts d'un angle descendant dans la structure inférieure du toit du n°22. Cet angle descendant formait le début du toit de l'annexe montrée par Vermeer. Les plans des n°. 22 à 26 parlent d'eux-mêmes à cet égard.

Cette structure, en cadrage décalé dans la cour arrière, est également visible sur la carte appelée "Kadastrale Minuut (1832)"; le fait qu'elle soit hors de cadrage est tout à fait exceptionnel dans l'architecture de Delft.

Le bâtiment n° 24, qui a été construit par la suite en 1830, a dû remployer un certain nombre d'éléments architecturaux, dont ceux de la salle d'annexe ou pièce latérale du n° 22, ceux de la petite ruelle de nr. 22, et ceux de la ruelle et de la cour à côté de n° 26.

 

6) Quelques maisons au plan inhabituel

V. Etant donné les divers détails architecturaux, Vermeer doit avoir peint un certain nombre de bâtiments dans la partie orientale de Delft, qui ne fut pas devastée par le grand feu.

D. Le n°26, qui ne mesurait pas moins de 6.83 mètres, était une maison inhabituellement large dans cette partie orientale de ville. Il était situé sur un canal (voyez le point 7), et la variation peu commune dans le cadrage de la grande maison derrière le n°22, l'angle descendant dans la structure de toit de n°22, et l'existence de ruelles doivent avoir été exceptionnels. Le relevé d'élévation de Van Haaften montre qu'un certain nombre de lignes dans l'architecture originelle sont très précisément alignées par rapport à la peinture de Vermeer.

 

7) Rigole d'écoulement prés du n°26

V. Vermeer peint une rigole d'écoulement qui continue à travers la rue et se termine dans un canal.

D. Les n°22 à 26 Nieuwe Langendijk étaient situés le long d'un canal qui a été comblé en 1899.

 

8) Cheminée

V. Vermeer peint une cheminée du côté droit.

D. La cuisine de nr. 26 avait un grand foyer avec une cheminée du côté droit.

 

9) Ruelles

V. Vermeer peint une cour avec un système de ruelle entre les maisons.

D. Jusqu' à l'année 1830, nous ne savons rien de cette disposition, manquant d'une carte topographique détaillée. Mais la zone de la cour n'était certainement pas construite, ce qui est attesté par l'existence d'une grande baie en trois parties dans le mur latéral du n° 26, laissant passer le jour dans la cuisine et au premier étage. Ainsi il aurait été fortement peu probable qu'il n'y ai pas eu de cour à cet endroit..

 

10) L'alignement du toit des maisons arrières

V. Dans toute la partie arrière, Vermeer peint des maisons avec des toits en angle droit, la rue devant se trouver à l'arrière.

D. La carte appelée "Kaart Figuratief" (éditée en 1702) montre des architectures avec des toits parallèles à la rue arrière (la rue Ursels Straet - aujourd'hui Trompetstraat). Cette rue est parallèle à Nieuwe Langendijk. Cependant, la "Kaart Figuratief" n'est pas précise et doit être prise comme une indication, non comme une preuve de l'orientation des toits. Le graveur a en effet dépeint des maisons plus étendues que celles qui se tenaient à cet endroit

 

11) Les maisons du troisième plan

V. Vermeer peint une maison particulièrement grande sur le troisième plan.

D. Etant donné la taille attendue de l'architecture de la rue St-Ursuls /Trompetstraat, ce bâtiment a été peint trop haut. Il peut s'agir d'une adaptation due aux besoins de composition.

 

12) Distance entre le peintre et l'objet

V. Il est très probable que la distance peinte par Vermeer entre le point de vue et les maisons est d'environ 17.5 à 20 mètres, à une hauteur d'oeil d'environ 2.5 mètres. Voir Houbolt, 1923 pour les calculs.

D. À cet endroit, de l'autre côté canal se tenait une maison sur Nieuwe Langendijk. Le canal et les quais avaient une largeur totale d'environ 20 metre. Vermeer doit avoir fait des croquis préparatoires à partir du premier étage de la maison directement en face. La création réelle de l'oeuvre a été effectuée dans son studio.

 

13) La lumière dans la maison

V. Vermeer peint une lumière faible filtrant dans la maison du côté droit. Cet élément ne peut pas être vu sur les reproductions, mais est clairement apparant sur l'original.

D. La maison du n° 26 avait une grande baie à l'avant et tout à fait à l'arrière, mais également une fenêtre latérale. Il s'agissait d'une grande baie tripartite permettant à la lumière d'entrer dans la cuisine (le foyer) et l'étage du haut. Cette baie prouve l'existence d'une zone non construite sur l'ancien emplacement du n° 24.

 

14) Lumière extérieure

V. Vermeer peint les maisons sous les pleines nuances des nuages. Les nuances et jeux de lumière sont évidents sur les bancs devant la maison. Dans toute la partie supérieure, Vermeer montre des cumulus, éclairés par le soleil brillant du côté gauche vers l'avant. Ainsi, la peinture présente une vue depuis le sud, tournée vers le nord.

D. L'emplacement du 22-26 Nieuwe Langendijk est conforme à cette disposition. La lumière matinale y frappe. Si l'oeuvre a été peinte en été, ce pourrait même être la première lumière du matin. Dans la Vue de Delft, Vermeer peint également les première lumière matinales .


Conclusion

Pris individuellement, chacun des arguments présentés ci-dessus serait peu concluant pour identifier l'architecture du 22-26 Nieuwe Langendijk comme étant celle montré par Vermeer. Cependant, au regard de cet ensemble de faisceau d'indices, il est maintenant devenu presque certain que les conclusions expérimentales de Weve et l'ensemble des données de Van Haaften au sujet de l'emplacement de la petite rue sont en effet validées. Leurs études nous permettent d'élargir notre compréhension et notre appréciation de cette peinture de Vermeer. Mises ensembles, ces indications concrètes apportent des évidences qui ne permettent plus le doute.

Les recherches de Claes Joris van Haaften et les schémas présentés par lui et ses collègues constituent des arguments excitants et persuasifs. Elles nous aident à améliorer la façon dont nous voyons, comprenons et évaluons la peinture de Vermeer. Leurs recherches devraient être reconnues à leur juste valeur.

Le revers de la médaille est que les monuments de Vermeer sont devenus excessivement rares à Delft au cours du dernier siècle. Les portes et les murs de ville peints par Vermeer dans la Vue de Delft ont été démolis au dix-neuvième siècle. Les maisons de Vermeer ont été démolies, de 'Mechelen' sur la place du marché à la maison sur Oude Langendijk, comprenant toute la zone de Molenpoort (aujourd'hui Jozefstraat) dans lequel il a peint la plupart de ses chefs-d'oeuvres. Seule sa maison natale, aujourd'hui occupée par un magasin de chaussures, reste encore sur Voldersgracht. Il s'agit de pertes douloureuses. Restropesctivement, nous devons conclure que dés 1982, les pères de ville de Delft ont permis la démolition du dernier monument potentiellement important de Vermeer.

 

Dans cet essai, une description détaillée d'une peinture urbaine par Vermeer a été présentée. De très nombreuses indications permettent de soutenir l'identification de l'emplacement exact de la petite rue que Weve et Van Haaften avaient déjà identifiée en 1982. Mon analyse soutient et amplifie leurs résultats jusqu'ici négligés. Jusqu'ici, cette peinture a été considérée comme une vue attrayante d'une rue du dix-septième-siècle. Notre connaissance du fait que La Petite Rue représente la construction réelle nous aide à approffondir notre compréhension et appréciation de cette peinture apparement "modeste".

 


Email kalden@xs4all.nl

Texte traduit de la version anglaise présente sur le site, elle-même traduite du néerlandais à partir de l'édition dans le bulletin KNOB, Novembre-Decembre 2000.

Traduction par Julien Mahoudeau (merci!).

Copyright sur les textes Kees Kaldenbach, 2000. Mise en ligne 8 Décembre 2000 (version anglaise), 18 juin 2010 (version française).